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Alerte industrielle Seveso 3 et la prévention des risques industriels.
Alerte Seveso 3, pourquoi ?
Ce n’est ni plus ni moins que le prolongement des directives imposées par les autorités Européennes, qui ont obligé tous les états à légiférer en la matière, et à préconiser pour ne dire imposer des normes communes de prévention pour pallier à d’éventuels nouveaux risques industriels, en classifiant les établissements en hauts risques (656 sites) et bas risques (515 sites).
Après plusieurs versions, pour tenter de gérer les accidents majeurs impliquant des produits chimiques dangereux, la dernière norme en vigueur dite SEVESO 3, est active depuis juin 2015, c’est la directive européenne N° 212/18/UE du 4/07/2012, dénommée communément la SEVESO 3, elle est située directement sous la responsabilité des préfets.
La Grande différence maintenant pour le public, est que ces derniers ont obligation d’être informés par tous moyens à leur convenance. L’idée directrice est de se rapprocher des exigences de la convention d’Aarhus. Ainsi, tout citoyen qui le souhaite peut connaitre les programmes et s’informer via Internet, des mesures d’urgences préconisées dans un tel cas.
Clever Multi médias pour envoyer des messages d’alerte en cas de risques majeurs, diffusion de messages d’urgences allant jusqu’à la cellule de crise.
Lancement sécurisé du plan de communication avec la diffusion de messages d’alerte et information pré enregistrés et personnalisables auprès des acteurs de la cellule de crise par multiples médias disponibles sur Clever Multi médias:
- SMS & Mails
- Appels vocaux
- Réseaux sociaux
- Fax & Pagers (E-messages)
- Possibilité de sélection géographique des destinataires par l’interface cartographique.
- Traçabilité des envois, des lectures ou écoutes du message et gestion des réponses.
- Enregistrement des réponses des acteurs contactés.
- Mise à disposition d’un numéro gratuit (vert) d’information.
- Envoi de messages de fin de crise.
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Les origines de SEVESO
Un peu d’histoire, Seveso est une commune italienne connue du monde entier, située en Lombardie, dans la province de Monza, depuis maintenant 40 ans, elle disposait à l’époque d’un peu moins de 25.000 habitants, et fut le théâtre d’une terrible drame, caché à la population et aux autorités durant plus d’une semaine en 1976.
C’est en effet dans cette ville (sur le territoire de Meda) qu’eut lieu un énorme rejet industriel de Dioxine (TCDD), correspondant à l’émission d’un énorme nuage rouge (hangar B, cuve 101, qui se produisit le 10 Juillet 1976 , mais ne fut porté à la connaissance des autorités que 9 jours après, c’est-à-dire le 19/07/1976, avec toutes les conséquences qu’il est aisé d’imaginer.
Le drame c’est que rien n’était prévu pour un tel accident, ni centrale d’alarme, ni plan d’évacuation, ni aucun plan d’urgence, et les personnes sont restées dans la zone infectée, jusqu’à ce que le Centre de Recherche Médicale de Bale tire la sonnette d’alarme, mais le mal était fait, tant pour les personnes physiques, que pour les animaux, ou terrains et végétaux.
Les drames humains, animaliers et écologiques
Les dégâts furent immédiats, presque tous les animaux domestiques et sauvages finirent par y lasser leur vie… De mémoire, près de 100.000 animaux, durent être abattus, seuls ceux qui ne consommaient pas de l’herbe des prés, furent sauvés en partie, car les herbes comme tout ce qui était produit par les champs était contaminé.
Les drames et la santé humaine des personnes ne furent pas non plus épargnés, la zone fut quadrillée en plusieurs secteurs A, B, C, et ces derniers furent contrôlés durant des années et des années. Pas loin de 2.000 hectares avaient été contaminées, et si l’on voyait à effet immédiat les atteintes sur l’être humain, on ne savait pas à terme, les conséquences d’un tel drame.
Depuis, cet exemple a servi a tous, plus ou moins de modèle, et tous les organismes étatiques et les états eux-mêmes, ont dû procéder à la création spécifique de plans d’urgence, dénommés SEVESO, et le groupe Givaudan a dû durant des années, tenter de décontaminer le secteur et les habitations, ainsi que l’usine incriminée qui fut fermée plusieurs années après.
Loi des séries, une incroyable continuité dans les problèmes rencontrés.
Mais l’histoire aurait pu s’arrêter là, mais non, par des mécaniques pour le moins occultes les 41 futs destinés à l’incinération, furent perdus à la Frontière et ce n’est que plusieurs années après, qu’ils furent retrouvés dans l’Aisne en France, et enfin incinérés en Novembre 1985, mettant un point final à cette maudite explosion.
A la place de l’usine SEVESO, depuis plusieurs années et après avoir changé une grande partie des sols, les terres ont été recouvertes et construites. Tout une partie dénommée, la zone B est de nouveau déclarée constructible. Un site sportif a été monté sur le site de l’usine, et un parc naturel recouvre tout le secteur contaminé…où certains déchets furent enterrés.